L'antre de la guilde des Dragons de Feu
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Message par Thyrus Dim 15 Nov - 1:57

I. Adonas.

Le Bois aux Ormes a toujours provoqué en moi une étrange sensation. De tous les lieux qu’il me serait donné de visiter durant ma vie, c’est celui-ci qui ancra dans mon esprit le souvenir le plus profond. Peut-être cet endroit symbolisait-t-il mon enfance, la région qui m’avait vu grandir et où j’avais passé mes plus belles années dans l’innocence de la jeunesse, loin de toutes les aventures que le destin placerait devant moi. Ou alors n’était-ce qu’un souvenir dû au caractère peu ordinaire de ce lieu. Tout ici respirait le calme et la sérénité. Chaque plante, du plus petit arbuste aux plus hautes cimes, semblait animée d’une vie propre, d’une « conscience ». Le vent soufflait dans les branchages et s’accordait avec le chant des oiseaux. De petits animaux profitaient d’une éclaircie pour se frotter aux rayons du soleil qui commençait à décliner en ce début de saison. Devant la majesté de ces arbres séculaires, je dois l’avouer, je me suis souvent senti petit dans un monde de géant. Pour moi, quand on entrait dans ce bois, c’etait comme si on entrait dans un autre monde, un monde silencieux, mystérieux, différent… J’avais l’étrange impression d’être observé par une multitude d’yeux sans pour autant pouvoir distinguer leurs propriétaires. Une présence invisible surveillait chacun de mes gestes, chacun des sons que je produisais en marchant sur du bois mort. J’aurais presque eu peur d’abîmer un arbre ou de piétiner une fleur, craignant de contrarier la nature. Mais je n’étais pas ici pour philosopher, j’avais une tâche à accomplir et la seule idée de la punition qui m’attendrait si ma mère apprenait que j’étais revenu les mains vides suffit à me faire oublier ma peur. En fait, c’était ma faute si je me retrouvais ici au crépuscule, gelé jusqu’aux os et l’estomac dans les talons. J’avais dix ans et je vivais avec ma mère, mon père étant mort avant ma naissance. Ma mère se plaignait souvent de mon manque de calme et elle me faisait travailler chez un herboriste pour, disait-elle, utiliser mon énergie à des fins utiles. J’assistais donc le vieux Tom dans la préparation de ses produits et j’apprenais à connaître les plantes. Mais ce matin, j’avais arrosé quelques plantes de la serre avec une solution nocive à la place de l’engrais. J’avais mal lu les étiquettes…Ma mère avait été mise au courant et elle n’avait pas voulu me laisser rentrer avant que je n’ai remplacé toutes les plantes que j’avais détruites par de nouvelles cueillies dans le bois. Elle m’avait donc renvoyé sans que je puisse manger en me promettant des leçons de lecture à mon retour… Cela faisait des heures que je marchais entre les arbres, plongé jusqu’au cou dans les ennuis, en récoltant ici et là des plantes de substitution. Heureusement que Teck s’était proposé pour m’aider sinon je serais encore là demain. C’était mon meilleur ami et nous étions souvent ensemble.
- Dans quel pétrin tu nous as encore fourrés, Thyrus ! s’exclama-t-il. La nuit va tomber et il nous faut encore trouver du tamarix avant de ne plus y voir à deux mètres.
- Je ne t’ai jamais demandé de me suivre, répliquai-je.
- Comme si j’allais te laisser seul…
- Tu ne pourrais pas faire un peu de lumière ? C’est fort touffu par ici.
- Je vais essayer.
Il ramassa une grosse branche et en fixa une extrémité du regard.
- Liundam ! dit-il d’une voix nette. Le bois s’enflamma.
- Magnifique Teck ! Tu es vraiment doué ! Regardons si on peut trouver une ravine. Je crois que le tamarix pousse là-dedans.
- Si on avançait par là ? proposa Teck.
- Ici ou là-bas…
- Bon, je passe devant pour éclairer.
Je suivi Teck du mieux que je pu tout en évitant soigneusement de trébucher sur une racine. Je ne m’étais encore jamais aventuré dans cette partie du bois et je ne m’y sentais pas à l’aise. La lumière artificielle de Teck brillait d’un feu pâle et les ténèbres autour de nous semblaient vouloir l’étouffer.
- Je n’aime pas cet endroit Teck.
Pas de réponse. Bon sang, il m’avait distancé !
Ne te détourne pas, me dis-je pour me rassurer sinon tu vas te perdre. J’accélérai l’allure pour rattraper mon compagnon. Alors je senti quelque chose me frôler et un frisson glacé parcouru mon échine.
- Qui es-tu ? fit une voix essoufflée au ton impalpable, presque fantomatique.
Je fis volte face pour tenter d’apercevoir mon interlocuteur mais je ne vis rien. Je continuai d’avancer à reculons et fini par heurter quelqu’un. Je poussai un cri d’horreur.




Ceci est un extrait d'une histoire que je suis entrain d'écrire.
Qu'en pensez-vous?

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Message par Thyrus Dim 15 Nov - 2:02

Voici le prologue. J'aurai du le mettre avant mais bon ^^

Prologue.

1212, 8e jour de la saison douce de Tangor.

J’ai toujours pensé que les gens n’étaient pas logiques. Jours après jours, ils se posent autant de questions sur la vie qu’il y a d’étoiles au-dessus de ma tête ce soir. Pour y répondre, tous se tournent vers les dieux. A chaque phénomène inexplicable correspond ainsi un mythe. Je me souviens par exemple de cette histoire que l’on raconte aux enfants pour leur apprendre l’origine des différents peuples d’Athrida.
Selon la légende, Idilion, le fils aîné du monde, reçu l’enseignement des dieux protecteurs. Ce qui implique que les dieux existaient avant nous et donc notre présence ici doit trouver sa source dans une œuvre divine. Idilion fit don de ce savoir à ses semblables et les Fées s’épanouirent sous sa tutelle. Elles accomplirent de grandes choses au nom des croyances qu’elles avaient tirées de cette union. Paradoxalement, ce sont ces mêmes croyances qui les ont séparés :
Idilion, que la connaissance avait aveuglé, était toujours plus avide de savoir.
Un jour, il alla épier les dieux qui résidaient alors sur notre terre mais ne parvient pas à tromper leur clairvoyance. Il fut pris et les dieux, outrés d’une telle audace, le punirent en le maudissant. Il fut condamné à errer comme un spectre, invisible aux yeux des mortels, et à regarder éternellement le temps passer sans pouvoir intervenir.
Les dieux quittèrent le monde pour protéger leur savoir.
Aujourd’hui encore, nul ne sait de quoi il s’agissait, à part peut-être Idilion…
C’est suite à cet événement tragique que les Fées se séparèrent. Sans souverain pour les guider, elles devaient faire elles mêmes leurs choix. La liberté est parfois difficile à assumer lorsque l’on ne sait pas où on va. Chacun se fit ses propres opinions et ils se mirent à honorer des dieux différents, créant des cultures variées et des mythologies distinctes.
Un grand nombre de Fées quittèrent alors la grande forêt pour s’installer, selon leurs croyances, dans les montagnes, les plaines ou même sous l’eau !
A mesure que le temps passaient, leur morphologie changea pour s’adapter à leur environnement : Les habitants des montagnes, les Nains, devinrent petits, trapus et robustes tandis que ceux des plaines, les Hommes, virent leur carrure se développer sans pour autant rapetisser.
Cependant, j’ai pus constater lors de mes voyages que, malheureusement, tous se méfient les uns des autres car leurs croyances sont différentes. En regardant plus loin que les dogmes des religions, je me suis aperçu que les objectifs et les motivations de celles-ci n’étaient pas très éloignés. C’est là que les gens sont illogiques, ils se lancent des bâtons dans les roues alors qu’ils sont du même côté de la barrière. Ils avanceraient plus vite si ils comprenaient ce petit détail. Ma foi, ce n’est pas un pauvre vagabond tel que moi qui va changer la face du monde…

Aplousquaï-Eutès Zafio, carnet de voyage.

Thyrus
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Message par Caramelli Lun 16 Nov - 1:03

Une histoire... Applaudissements-185

J'attends la suite ....
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Message par Arondel Lun 16 Nov - 11:52

Hééééé lààà !!! Tu nous cachais ce talent d'écrivain ? Tu le sors quand ton livre ? Krys est au courant des possibilités de ta plume ?

En tous les cas, je me permet de me joindre à Cara pour les applaudissements . Une histoire... Applaudissements-185
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Message par krysjadepilou Lun 16 Nov - 16:12

oui je connais et je suis sa premiere fan:) je l'encourage ne t'inquiete pas Ronron

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Message par jolia8 Lun 16 Nov - 20:58

moi aussi j'attends la suite
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Message par Olenusia Mer 18 Nov - 14:11

Je t'avais promis de lire voilà qui est fait et je ne peu que dire la même chose que les autres et te dire que moi aussi j'attends la suite avec impatience Wink

Je me permettrais juste une petite critique pour la première partie qui en fait est la deuxième scratch

Tu devrais aérer un peu ton texte au niveau de la mise en page, c'est dommage que tout soit lié ainsi alors que certains passages sont bien distincts des autres.

Quoi je dois pas critiquer? Une histoire... Non-desol%E9-987Bon d'accord alors je sorsUne histoire... Jesors-porte
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Message par Thyrus Jeu 19 Nov - 2:00

Mais si, il faut critiquer !

C'est vrai que la mise en page est pas des plus lisible, on m'a déjà fait la remarque.

Voici la suite :

- Eh ! Thyrus ! Ne crie pas comme ça ! Qu’est-ce qui t’arrive ?
C’était Teck. Je laissai échapper un soupir de soulagement.
- J’ai entendu une voix, lui expliquai-je.
- Où ça ?
- En arrière, quand tu m’avais distancé.
- Génial ! On peut dire que tu as de la veine !
- Génial ? De la veine ? J’ai eu la peur de ma vie !
- J’ai lu dans un livre que le Bois aux Ormes est habité par des Fées.
- Des Fées ? Avec des oreilles pointues et des petites ailes?
- Oui, mais il paraît qu’on pourrait marcher pendant des jours entiers dans le bois sans en rencontrer une seule. Elles se fondent dans la nature et n’apparaissent que rarement aux voyageur, voir jamais. C’est pour ça que tu as de la chance !
- En tout cas je ne suis pas rassuré…
Et puis j’entendis comme un rire joueur qui résonna dans ma tête.
- Tu as entendu ça ? demandai-je à Teck d’un ton effrayé.
- Non, je n’ai rien entendu…
- Quelqu’un rigolait !
- C’est peut-être une dryade ! Elles parlent par télépathie !
- Mais pourquoi à moi ?
- Je ne sais pas….
Je n’avais aucune idée de ce qu’était une dryade mais je ne posais pas la question à Teck.
Je ne manifestais aucune envie de me couvrir de ridicule devant lui. Teck était un puit de savoir. Il passait ses journées le nez dans des livres et il était féru de magie. A son âge, il était sûrement aussi doué que les élèves de l’Ordre Idilien* et il n’aurait aucun mal à y entrer plus tard.
Soudain quelque chose s’enroula autour de ma cheville et me jeta au sol avant de me tirer dans un trou boueux, trois mètres en contrebas. Durant la glissade, mes vêtements en tissus se déchirèrent sur des pierres et je me retrouvai au fond, couvert de boue.
- Bon sang Teck ! c’est ton dryade machin qui m’a fait tomber !
- On dit une dryade, Thyrus. Tu n’as rien de cassé ?
- Non, pas de problème, répondis-je en levant les yeux vers lui.
C’est alors que je vis l’expression de son visage se transformer pour exprimer la surprise.
- Regarde ! cria-t-il. Sur ta droite, ce ne serait pas du tamarix ?
- Mais si ! C’en est ! Il y en a assez pour remplir le sac.
Quelques minutes plus tard j’avais ramassé tout ce que je pouvais et Teck m’avait aidé à remonter.
- Partons d’ici, dit-il.
- Je ne vais pas te contredire…
- Tu ne passeras pas inaperçu en ville vu ton état !


Ma tunique était détrempée, mes bottes faisaient un drôle de bruit quand je marchais et j’avais de la boue dans les cheveux… On m’aurait pris pour un porcher !
Bientôt, la lisère de la forêt nous apparut et je bavardais avec Teck tout en marchant vers les portes de la ville.
- Tu sais, Thyrus, je crois que la dryade t’a volontairement tiré dans cette fosse pour te montrer ce que tu cherchais.
- Peut-être mais je me suis fait mal en tombant, rétorquai-je en lui montrant une entaille sur mon bras gauche. Je ne l’avais pas remarquée avant.
Après un bref examen, on en conclut que la blessure n’était que superficielle.
A l’extérieur de la forêt, il y avait un peu plus de clarté, les arbres n’empêchant plus la lumière de passer. Teck voulu éteindre la torche improvisée dans une marre d’eau mais le feu était de nature magique et de l’eau ne suffisait pas à l’éteindre. Ne connaissant pas le sort qui le pourrait, il fut contraint de la planter dans le sol et de la laisser se consumer sur place.
Les portes est de la ville étaient grande ouverte comme je les avais toujours connues et après les avoir franchies, nous longeâmes l’Avenue de la Prospérité jusqu’au magasin de Tom. La porte était encore ouverte. Malgré l’heure tardive, le vieil homme m’attendait.
- Pose tout ici, dis-je à Teck en rentrant dans le bâtiment.
Un homme sortit de l’arrière boutique. La soixantaine, petit, gros, le dos courbé à force de se pencher sur son travail, le vieux Tom s’avança vers moi d’un pas lent.
- Te voilà enfin, morveux. Tu as tout trouvé ? demanda-t-il d’un air curieux.
- Oui maître, tout est là.
- Fort bien. Je ne savais pas qu’on trouvait des plantes dans les enclos des cochons, fit-il en ricanant. Et il éclata d’un rire gras. Puis de ses gros doigts boudinés, il passa en revue le contenu du sac. Ca m’a l’air correct. Rentre chez toi gamin.
- Merci maître.
- Oh ! non, attends moi dehors quelques minutes, j’ai quelque chose à te confier.
Je suivi Teck en dehors du magasin. Je commençais vraiment à avoir froid et mon estomac criait famine. Teck me lança un regard interrogateur.
- Qu’est-ce qu’il te veut à ton avis ?
- J’espère que je ne devrais pas retourner dans le bois. Sinon maman devra me récupérer là-bas, mort d’épuisement.
- Il se fait tard, je vais rentrer chez moi Thyrus. Je pense que tu n’as plus besoin de moi.
- Bonjour chez toi ! lui dis-je en le regardant s’éloigner en direction du pont.
La ville d’Adonas était traversée d’ouest en est par le Grand Fleuve. Sur chaque berge du fleuve, une route avait été construite. Cinq ponts se dressaient fièrement au dessus des eaux pour relier les deux routes. Ils étaient répartit sur toute la longueur de la ville et leur hauteur permettait aux bateaux de commerce ou autres de circuler librement. Des docks et des pontons les accueillaient partout. Tout ceci formait un immense complexe appelé avenue de la Prospérité. Je n’avais encore jamais vu un espace découvert aussi vaste dans un endroit urbanisé et j’avais entendu dire par des voyageurs de passage que seuls les halls des Nains* sous la montagne étaient aussi étendus.

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Message par Thyrus Jeu 19 Nov - 2:03

* Ordre Idilien : assemblée de mages créée pour régler les conflits sur Athrida.
Mage : personne pratiquant l’Art de la magie. Synonyme de sorcier ou magicien. Le terme sorcier est plutôt destiné à des pratiquants de l’Art qui vendent leurs services comme mercenaire.

*Hall : Les Nains sont reconnus comme des grands bâtisseurs et des tailleurs de pierre. Une trace tangible de leur art sont les immenses galeries qu’ils ont creusées pour former des villes souterraines dans le cœur même des montagnes. Chaque ville dispose d’une galerie plus grandiose et plus vaste que les autres appelée « hall ». Une personne qui se tiendrait dans un de ces halls et qui regarderait en l’air ne pourrait jamais apercevoir le plafond ni voir en même temps deux murs opposés de la salle. C’est dans ces lieux que les souverains réunissent le peuple nain pour faire des communications mais il s’y déroule aussi tout de sortes de fêtes, des banquets ainsi que, plus sérieusement, des procès et des jugements. Le plus grand hall connu de nos jours est celui de Khiri-Oros, la capitale du royaume nain.

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Message par Thyrus Jeu 19 Nov - 2:09

Le vieux Tom réapparut sur le seuil de la porte. Il avait dans les mains un bouquet de fleurs.
Petit, lié à la hâte mais soigneusement conçu, il était composé des plus belles plantes qu’il avait pu trouver dans son échoppe et garni par une branche de ce tamarix que j’avais eu tant de mal à dénicher. Quel gâchis ! me dis-je. Alors il me le tendit. Une odeur enivrante s’en dégageait. Je fis attention de ne pas le frotter sur mes vêtements sales.
- Euh… merci…
- Ce n’est pas pour toi ! Bougre d’imbécile ! Donne-le à ta mère de ma part et remets lui ceci aussi, dit-il en me remettant une lettre sous enveloppe. Et ne t’avise pas de l’ouvrir !
- Très bien maître, ce sera fait.
Après quoi il disparu à nouveau à l’intérieur de la boutique et claqua la porte, me laissant seul dehors. Je m’engageai dans la petite ruelle à l’arrière du bâtiment. En la longeant quelques minutes, j’arriverai rapidement chez moi, dans le quartier nord, sans attirer l’attention sur mon état pitoyable. Même à cette heure tardive, l’Avenue était encore fréquentée par des amants tardifs ou quelques ivrognes. Il y avait plusieurs tavernes à Adonas mais ma mère m’interdisait formellement d’y mettre les pieds. Le soleil s’était maintenant complètement couché et cédait la place aux ombres de la nuit. J’accélérai le pas. A mi-chemin, une rafale de vent s’engouffra sous ma tunique trempée et me glaça jusqu’aux os. Je m’arrêtai pour la refermer et me mis à courir pour échapper au froid. Enfin, j’arrivai à destination. Devant moi se dressait la Villa Garda. C’est ici que j’habitais. C’était un grand bâtiment construit en briques et doté plusieurs étages. Il avait été bâti dans un style particulier propre aux premières constructions de la ville. Un trésor du patrimoine en quelques sortes. Des générations de nobles s’y étaient succédées pendant plusieurs siècles et l’avaient entretenue à merveille. Puis elle fut abandonnée pendant la révolution des pouvoirs* il y a vingt ans. Ma mère m’avait raconté qu’à son arrivée à Adonas peut avant ma naissance elle s’était fait une place dans la société et avait acquis une telle réputation qu’on lui avait accordé le rang d’Inquisitrice de l’Ordre Idilien, dont elle était à la tête actuellement.

* Révolution des pouvoirs : guerre civile qui fit rage à Adonas pendant 2 ans. Le peuple revendiquait plus de liberté. Le pouvoir était alors détenu par les grands prêtres du Culte de Tangor, dieu de la neutralité, qui ne prenaient pas assez d’initiatives et refusaient tout commerce ou toute implication avec l’extérieur. Mais la véritable raison de ces troubles était que les dirigeants ne réglaient pas les problèmes du peuple, il n’y avait pas de justice à proprement parler. Ils estimaient que pour le bien de tous, l’équilibre entre le bien et le mal devait être conservé. De plus les femmes n’avaient pas de droits politiques, tout était administré par le clergé tanguiste. Les gens se révoltèrent et mirent au pouvoir le roi Gaenor, qui règne encore actuellement. Celui-ci donna plus de pouvoir à l’Ordre Idilien et mis à sa tête Rébécca Taliarque.

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Message par Olenusia Jeu 19 Nov - 11:43

La suite! La suite! La suite! bounce bounce bounce
C'est dommage on peut pas mettre : Je suis FAN comme sur FB sunny
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Message par jolia8 Jeu 19 Nov - 16:15

super
la suite cheers
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Message par Asgard Jeu 19 Nov - 16:28

BRAVO ,je ... en fait ... mais euh (bousculez pas derrière ),ben ,j'en suis sur l'écaille ...ma caille. lol!

Spoiler:
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Message par Thyrus Ven 20 Nov - 0:49

Merci pour vos encouragements !

La suite :

Je traversai le jardin pour rentrer par une porte secondaire du côté des réserves de la cuisine, un coin tranquille à cette heure. Je connaissais cette maison comme ma poche et n’eut aucun mal à me diriger. Les étages défilèrent sous mes pieds : pavillon des serviteurs, bibliothèque,… les couloirs que j’arpentais étaient éclairés par des lustres en cristal qui diffusaient une lumière spéciale, presque magique. Enfin, j’arrivai devant le bureau de ma mère. Je frappai à la porte. Celle-ci pivota d’elle même… J’entrai dans la pièce. Ma mère était là, assise à son bureau, vêtue de la robe blanche et argentée qui symbolisait son rang. Elle me tournait le dos.
- Bonsoir Thyrus, dit-elle calmement.
- Bonsoir maman, répondis-je du ton le plus innocent que je pus.
Elle n’avait pas besoin de me voir pour savoir que j’étais là. Les mystères de la magie…
- Tout est en ordre ?
- Oui, j’ai tout remplacé.
- Fort bien, j’espère que tu as compris la leçon : On peut commettre des erreurs mais il faut toujours les assumer.
Alors elle se retourna et me détailla de la tête aux pieds. Puis elle sourit.
- Est-ce bien mon petit garçon qui se cache derrière cette boue ? dit-elle en me frottant les joues.
Je rougis mais elle ne le vit sûrement pas au travers de la couche de saleté qui me camouflait…
- Je…euh….je suis tombé dans le bois…. bafouillais-je. Puis pour changer de sujet je lui parlais du bouquet. Tom m’a demandé de te remettre ceci.
Elle prit le bouquet et la lettre mais continuait de me regarder.
- Tu ne t’es pas fait mal en tombant ? demanda-t-elle, inquiète.
- Non, tout va bien.
Alors seulement rassurée elle porta son attention sur le bouquet. Un gargouillement se fit entendre, mon estomac…
- Dis, maman, je peux manger maintenant ? demandais-je timidement.
Son visage redevînt plus sérieux.
- Non, ta punition n’est pas terminée.
- Quoi ?
- Tu m’as bien compris, Thyrus. Dans un premier temps, tu vas aller voir Nari pour prendre un bain et ensuite tu reviendras me voir pour une leçon de lecture. Après tu pourras manger.
- A cette heure-ci ? Mais ce n’est pas juste ! Je suis fatigué…
- Ne discute pas. A moins que tu préfères te passer de repas ?
On frappa à la porte.
- Dame Rébécca ! Un messager demande à vous parler !
- Faites-le entrer, répondit-elle.
Puis s’adressant à moi,
- Allez file !
Résigné je me dirigeai vers une porte qui menait à nos quartiers privés. Comme je la refermais derrière moi, l’autre s’ouvrit pour laisser entrer quelqu’un. Succombant à un élan de curiosité, je collais mon oreille contre la serrure. C’était une voix d’homme qui parlait avec ma mère.
- Noble dame, j’apporte des nouvelles de Khiri-Oros !
- Les rumeurs sont-elles fondées ?
- Impossible de savoir, on n’entre pas facilement dans les confidences des Nains. Ils parlent même de fermer les portes !
- Fermer les portes ? Mais enfin ça n’est plus arrivé depuis plus de deux cent ans….
Je fus interrompu dans mon écoute par une voix familière qui me surprit.
- Depuis quand les nobles s’espionnent-t-ils entre eux ?
C’était la voix de Nari, la servante la plus appréciée de ma mère qui était chargée de mes soins.
- Et depuis quand ceux-ci rentrent-t-ils dans des habits indignes du plus petit villageois ?
continua-t-elle. Elle me regardait en se tenant droite, les mains sur les hanches. Nari était grande et longiligne. Ses longs cheveux roux et crollés lui tombaient en cascade sur les épaules, aussi intense que de la lave en fusion, aussi doux que la peau d’un nouveau-né et ses yeux verts me fixait d’un air bienveillant. Elle portait des vêtements simples mais cependant très soignés. Elle devait avoir une quinzaine d’années de plus que moi.
- Alors ? Tu m’expliques ? insista-t-elle.
- Excuse moi Nari, j’ai eu une petite mésaventure dans le bois…
- Une de plus ! fit-elle en riant pour me taquiner. Qu’est-ce qu’on va faire de toi ?
Ma bienfaitrice m’entraîna dans la salle de bain, si l’on pouvait appeler ça ainsi. Un terme plus approprié aurait été « hall de bain », tellement l’espace était grand et luxueux comparé à ce que j’avais vu chez Teck.
- Je passe à peine le seuil de la porte que déjà tu as reçu des ordres de maman et préparé un bain ! Voilà ce qui se passe quand on a un mage comme mère !
Nari eut une nouvelle quinte de rire.
- Ce que tu es naïf, petit ! Tu compliques toujours les choses ! Je t’ai simplement vu passer tout crotté sous un lampadaire du jardin et je me suis dit que quelqu’un allait avoir besoin de moi…
Rouge de honte, je m’approchai de la grande bassine et fit semblant de vérifier la température de l’eau. Nari me connaissait bien, aussi bien que ma mère et elle trouvait toujours le moyen de me coincer. Parfois, je me demandais si elle ne venait pas d’une quelconque lignée pour être aussi intelligente. Si elle n’était pas servante, on l’aurait volontiers pris pour une noble dame.
- Allez ! enlève moi ces frusques et rentre dans l’eau avant d’attraper froid !
Je m’exécutai et disparu bientôt sous une épaisse couche de mousse. Nari empila mes vêtements dans une autre bassine puis soupira.
- J’espère que j’arriverai à récupérer tout ça commenta-t-elle, à toi seul, tu me donnes plus de travail que trois personnes ! Je me demande si ta mère était comme toi plus jeune…
- Je ne sais pas, répondis-je. Elle ne me parle pas beaucoup de son passé.
- Je vais lui demander si tu ne pourrais pas suivre des cours de couture pour m’aider un peu.
Cela me fit l’effet d’un coup de poing.
- Non ! Ne fait pas ça ! implorais-je, alarmé.
- Ah oui ? Et pourquoi pas ? Qu’est-ce que tu me donnerais en échange ? fit-elle, moqueuse.
- Je te promets que je ferai attention la prochaine fois !
- Bien maigre consolation pour celle qui répare tes bêtises…
- Qu’est-ce que tu voudrais ? demandais-je.
- Humm…. Voyons…. Oui ! ça devrait faire l’affaire.
- A quoi penses-tu ?
- A l’expression de ton visage quand tu bois la tasse !
- Quoi ?
L’instant d’après elle posa sa main sur ma tête et l’enfonça sous l’eau. Je n’avais pas eu le temps de prendre ma respiration mais je n’eus pas l’occasion de souffrir, Nari me fit émerger quelques secondes plus tard.
- Ah mais tu es folle ! protestais-je en toussotant.
- Tu es tellement mignon quand tu sors de l’eau, fit-elle en riant.
- Laisse moi tranquille !
- Très bien, dit-elle en s’éloignant, toujours le sourire aux lèvres. Frotte-toi bien ! Vu ton état, ça te fera du bien.
L’air songeur, elle regarda par la fenêtre un long moment. De ce côté, on pouvait observer les plaines du sud, au-delà des frontières du royaume.
- Tu vois encore quelque chose avec cette obscurité ? demandais-je, curieux.
- Tu sais Thyrus, il y a des choses qui ne se voient pas qu’avec les yeux…
- Je ne comprends pas.
Elle revînt vers moi.
- Tu comprendras plus tard, je n’aurais pas du te dire ça. Retourne-toi !
Et elle entreprit de me frotter le dos.
J’appréciais ces moments passés avec Nari, elle était comme une deuxième mère pour moi.
- Qu’est-ce que tu t’es fait là ? s’enquit-t-elle en apercevant l’entaille sur mon bras gauche.
- Oh ce n’est rien, dis-je pour la rassurer, une branche m’a griffé quand je suis tombé.
- Une branche ? Mais il n’y a aucune trace de sang sur ta tunique… c’est bizarre…comment es-tu tombé ?
- D’après Teck, c’est une dryade qui m’a fait trébucher.
Elle ne répondit rien et je n’avais pas l’intention de m’éterniser sur le sujet.
- Dis, tu n’aurais pas quelque chose à manger ? Je meurs de faim…
- Depuis quand n’as-tu pas mangé ?
- Le déjeuner… Alors tu as quelque chose ? demandais-je avec espoir.
- Pour commencer tu vas sortir de là, dit-elle d’un ton autoritaire. On ne mange pas dans son bain !
Elle me tendit une serviette et quand je fus sec, habillé et peigné, elle me regarda d’un air inquisiteur.
- Dis donc, mon grand, tu ne me caches pas quelque chose ?
Je lâchais un « mais non » très peu convaincant.
- Allons, allons ! je lis dans tes yeux comme dans un livre ouvert. Tu es puni c’est ça ? Et ta mère t’attend ?
Elle m’avait démasqué une fois de plus.
- Mais c’est pas juste ! Tu ne me laisses aucune chance ! Comment fais-tu ?
- Je t’expliquerai un autre jour peut-être, dit-elle en riant de nouveau et en me poussant vers le couloir.

Thyrus
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Message par Caramelli Ven 20 Nov - 1:00

Pas trop vite Suspect
J'ai même pas eu le temps de lire la suite encore GRR
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Message par Thyrus Mar 24 Nov - 0:41

Le messager était parti. Ma mère griffonnait à la hâte sur une feuille de papier qu’elle glissa ensuite dans une enveloppe. Elle semblait inquiète mais elle se fendit d’un sourire en nous voyant arriver.
- Eh bien ! dit-t-elle. Tu es quand même mieux comme cela ! Je te reconnais enfin.
Puis elle passa une main dans mes cheveux et approcha sa tête de la mienne.
- Maintenant tu sens aussi bon que le bouquet !
J’avais du mal à masquer mes sentiments et une fois de plus, je me mis à rougir.
Puis mon estomac émit de nouveau un grondement monstrueux.
- Je ne peux vraiment pas manger ?
Je ne pensais plus qu’à ça.
- Non, pas avant la lecture.
- Mais juste un petit peu….
- Pas question ! Maintenant assieds-toi !
Elle me prit par le bras pour me faire asseoir et je laissai échapper un petit cri de douleur, à peine audible, lorsque ses doigts comprimèrent ma blessure. Mais elle l’entendit quand même.
Elle me lâcha instantanément.
- Tu m’avais dit que tu ne t’étais pas blessé, me réprimanda-t-elle.
- Mais ce n’est rien ! Juste une égratignure.
- Montre moi.
Je soulevai ma manche pour qu’elle puisse observer.
Nari intervient alors.
- il prétend que c’est une dryade qui l’a fait tombé…Vous croyez que ce pourrait être…
Elle ne finit pas sa phrase.
- Je n’en sais rien, répondit ma mère. Ca y ressemble mais il faut voir avec le temps… Merci Nari, vous pouvez disposer.
Celle-ci s’inclina avant de sortir de la pièce. Je sentais que j’allais passer un sale quart d’heure et je me fis tout petit sur ma chaise.
- Décidément, tu es un petit cachottier, dit ma mère en s’approchant d’une étagère de laquelle elle tira une pile de parchemins.
Elle en choisit un et le déposa sous mon nez.
- Voilà, lis moi ça tout haut.
Je jetai un rapide coup d’œil aux écritures.
- Mais c’est compliqué ! protestais-je.
- Quand on veut on peut, mon lapin. Il est grand temps que tu apprennes à lire correctement.
- Mais les gens de mon âge ne savent pas lire d’ordinaire ! A part Teck…
- Tu n’es pas quelqu’un d’ordinaire, voilà tout.
- C’est pas juste, c’est comme le tamarix, ça ne lui sert à rien à Tom. Juste à décorer des stupides bouquets.
- Si tu veux vraiment savoir, Tom est très attaché aux traditions et aux symboles. Le tamarix est l’emblème de l’Adothlin. Maintenant, Thyrus Taliarque, si tu ouvres encore la bouche pour une autre raison que celle que je t’ai donnée, je t’envoie te coucher le ventre vide.
Je dégluti et à cette idée, je me jurai de me taire.
Ma mère partit dans la pièce à côté. Elle voulait que je parle suffisamment fort pour qu’elle puisse m’entendre de là-bas. Résigné, j’entrepris de déchiffrer le parchemin. C’était une recette de cuisine…J’allais crier à l’injustice mais je me souvins de l’avertissement.
- Faire bouillir de l’eau dans une marmite, commençais-je. Découper les carottes en petits taureaux…non…morceaux !
Cela dura de longues minutes, la recette était longue et compliquée, j’avais du mal à lire certains passages. Ma mère me fit recommencer plusieurs fois.
- Voilà, c’est terminé maman.
Elle réapparut alors avec une assiette à la main.
- C’est pour moi ? demandais-je prudemment.
- Mais bien sûr, gros bêta ! Tu ne croyais quand même pas que j’allais laisser mon enfant mourir de faim ? Allez, régale-toi.
Elle s’assit en face de moi et me regarda manger en souriant.
Je m’étais littéralement jeté sur l’assiette que j’engloutissais le plus vite possible.
- Doucement ! Tu vas t’étrangler…
Ce qui arriva en effet. Un morceau de viande se coinça dans ma gorge et je me mis à tousser.
- Tiens, bois un peu, dit ma mère en me tendant un bol d’eau.
J’avalai de longues gorgées puis je le reposai.
- Ca va mieux ? demanda-t-elle gentillement. Toute froideur avait disparu dans sa voix.
- Oui merci.
Lorsque j’eu terminé mon repas, elle m’invita à venir m’asseoir près d’elle dans un fauteuil.
Puis, sans raison, elle passa un bras autour de mes épaules et attira ma tête dans le creux de son cou.
- Tu me donnes du fil à retordre, tu sais ?
- Oui mais il paraît que tu étais aussi comme moi, répliquais-je.
Elle rit légèrement.
- C’est vrai. Tu dois le tenir de moi.
- Dis, maman, qu’est-ce que c’est une dryade ?
- Tu ne crois pas que tu as posé assez de question pour aujourd’hui ? Tu tombes de fatigue, mon cœur. Tu devrais aller dormir.
- Explique moi s’il te plaît…
- Bien. Une dryade est une incarnation de l’esprit de la forêt. Elle a une apparence mi-arbre, mi-femme. Et elle te parle directement dans ton esprit, comme une voix dans ta tête, expliqua-t-elle en me tapotant le front avec son index.
- Et il n’y a pas d’hommes dryades ?
- Non, chéri, il n’y en a pas.
- Mais comment font-elles pour….
- Pour avoir des enfants ? C’est simple, elles capturent les hommes qui passent par là…
J’eu une vague de frayeur et un frisson parcouru mon échine. Elle le ressentit tout de suite.
- Oh ! Mais n’ais pas peur ! Elles ne s’intéressent pas aux petits garçons…
Je fus immédiatement soulagé d’apprendre cela.
- Sauf si ceux-ci ne sont pas sages, continua-t-elle. Dans ce cas, c’est différent. D’ailleurs, si tu continues à me faire tourner en bourrique, je serais obligée d’aller te perdre dans le bois.
- Quoi ? Mais tu ne ferais pas ça quand même, dis ?
- Mais non, fit-elle en m’embrassant. Mais fais attention, on ne sait jamais…
Je restais un long moment, là, dans ses bras.

* *
*

Rébécca Taliarque était assise dans un fauteuil en cuir très confortable. Il était très tard et le silence de la nuit tombait doucement sur la maisonnée. L’hiver s’annonçait et les premières fraîcheurs se faisaient sentir. Elle avait ordonné qu’on sorte les braseros des placards pour réchauffer la maison. Elle était un peu inquiète au sujet des nouvelles qu’elle avait reçues du messager de tout à l’heure. Qu’est-ce qui se tramait à Khiri-Oros ? Elle s’était maintenue à l’écart pendant plus de dix ans aujourd’hui, dirigeant les choses de là où elle se tenait : Adonas, la capitale prospère. Mais cela en avait valu la peine se dit-elle en caressant la joue de son fils qui s’était endormi, blotti tout contre elle. Il lui ressemblait tellement…



FIN du chapitre 1

Thyrus
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Message par Caramelli Mer 25 Nov - 0:34

arf! J'ai enfin tout lu I love you
Tu as du talent!
La suite....
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Message par Thyrus Jeu 26 Nov - 1:06

Alors voilà suite ^^


II. Sombre quotidien.

Allongé à même le sol, Saïri s’étirait les jambes pour chasser les crampes qui lui déchiraient les muscles. Depuis bientôt deux heures, il observait le défilé en contrebas, dans l’espoir d’un changement, d’un petit mouvement qui trahirait l’arrivée de l’ennemi. De petites ravines rejoignaient le couloir central à cet endroit, idéal pour une embuscade. Les gobelins seraient pris au piège. Si seulement ils pouvaient se dépêcher un peu ! Le jeune garçon commençait à s’impatienter.
- Ils ne viendront jamais ! se lamenta-t-il à l’intention d’une femme allongée à son côté.
Elle, par contre, ne semblait pas agitée mais plutôt calme comme un chasseur qui guette sa proie. Ses yeux qui ne cillaient pas reflétaient l’expérience accumulée au fil des batailles. Elle poussa un soupir et s’arracha à son observation pour tourner la tête vers lui.
- En tout cas, une chose est sûre, commença-t-elle, si tu continues à crier comme ça, ils vont nous entendre à des lieues à la ronde.
Son ton était sans réplique et Saïri savait qu’il ne devait pas insister.
- Oh… Désolé.
- Sois un peu patient, dit-elle encore, ils viendront. Et arrête de gigoter comme ça où je t’assomme !
Saïri fit des efforts pour se contrôler. Ce n’était pas la première fois qu’il était confronté à ce genre de situation et pourtant il était toujours aussi excité à l’idée de ce qui se préparait.
- Tu te souviens de ce que tu m’as promis, Say ? demanda la femme sur un ton de rappel.
- Oui, bien sûr, Risia.
- Je compte sur toi pour tenir ta promesse.
Il ne répondit rien. Il avait toujours du mal à tenir ce genre de promesse, ses émotions prenaient souvent le dessus sur sa volonté. Risia retourna à son observation et au bout de quelques minutes, elle sourit de satisfaction.
- Tu dois apprendre à reconnaître les signes. Sinon ton séjour dans ce monde sera très bref. Regarde là-bas. Qu’est-ce que tu vois ?
La dernière phrase de Risia était assez dure mais très claire. Dans cette partie d’Athrida, les incompétents ne faisaient pas de vieux os et elle le savait parfaitement. Elle devait inculquer à ce gamin quelques rudiments pour son propre bien, même si c’était désagréable.
Le garçon plissa les yeux pour voir plus loin.
- Rien de spécial, avança-t-il, hésitant. Du sable, des cailloux, des arbustes,…
- C’est tout ? Cherche encore. Si tu n’es pas capable de faire mieux, tu resteras au village la prochaine fois.
- Mais…
- Cherche !
Tout penaud, il scruta le défilé, encore et encore.
- Eh bien, il n’y pas beaucoup d’animaux. Les oiseaux s’envolent.
- Pas mal. Les animaux sont un bon indicateur, n’oublie jamais de les regarder. Ici ils sont stressés et fuient l'endroit. Pourquoi ?
- Ils ont peur ? Peur d’un danger ? Donc les gobelins sont proches ?
- Voilà ! Tu vois quand tu veux ! dit-elle en lui frottant énergiquement les cheveux. Maintenant je vais te montrer jusqu’où on peut pousser la déduction.
Elle lui montra un buisson tout ce qu’il y de plus normal avant d’expliquer son idée :
- L’ombre de ce buisson est un peu trop grande à mon goût. Ajoute à cela qu’il bouge sans arrêt alors qu’il n’y a pas un souffle de vent.
Elle ramassa une grosse pierre et la lança de toutes ses forces en direction du buisson. Elle atterrit à quelques mètres de là. Saïri écarquilla les yeux. Il venait de voir la tête d’un gobelin émerger des branchages !
- Génial ! s’exclama-t-il
- N’exagérons rien, dit-elle en riant doucement, tu y arriveras aussi avec un peu d’entraînement !
Un homme s’approcha de Risia en rampant.
- Capitaine ! l’appela-t-il d’une voix discrète. On nous signale que les gobelins sont proches. Ils ne devraient plus tarder à se montrer maintenant.
- Oui, j’avais remarqué Dolmian, répondit-elle.
Saïri ne put retenir un gloussement de rire. Risia devait être au courant depuis déjà un long moment. Mais le regard qu’elle lui lança le réduisit au silence.
- Quels sont vos ordres ? reprit l’homme un peu vexé.
- Dites aux archers de se mettre en place. Qu’ils se tiennent prêts à tirer. Nous allons les prendre dans un feu croisé avec les troupes postées de l’autre côté de la gorge. Dites leur de tirer 5 rafales. Ensuite les guerriers cachés en embuscade dans le fond devront engager le corps à corps.
- Très bien Capitaine. Je fais passer le message.
- Dépêchez-vous, le temps presse.
Il s’éloigna après avoir salué Risia d’un signe de tête. Mais celle-ci le rappela au dernier moment.
- Dolmian ! J’oubliais. Je crains que les gobelins soient accompagnés par des Marats. Dites aux hommes de ne pas les approcher si ils ne sont pas au moins deux ou trois.
Dolmian déglutit.
- Des Marats ? Que font-ils ici ?
- Je ne sais pas. Il a du se passer quelque chose dans les montagnes du Khirigor qui les a forcés à redescendre vers nous.
Saïri avait promis à Risia qu’il resterait en arrière avec les archers. Le sorcier du clan avait expliqué à Risia qu’il pressentait la présence de Marats. Il tirait cette information du dieu Karal, protecteur du clan et l’on ne plaisantait pas avec les messages divins. Lorsqu’ils furent à nouveau seuls, Saïri se risqua à poser la question qui le démangeait.
- Pourquoi ne veux-tu pas que j’aille me battre ? Qu’est-ce qu’ils ont de si terrible ces Marats ?
- Qu’est-ce qu’ils ont de si terrible ? répéta-t-elle comme pour s’assurer qu’elle avait bien compris. Et bien, tout d’abord, ces monstres humanoïdes dépassent de cinq têtes un homme ordinaire. Ensuite, leur carrure surdéveloppée leur procure une force colossale, ils sont plus coriaces que des Nains ! Pour en maîtriser un seul, plusieurs hommes sont nécessaires.
- Mais si je fais attention ça ne devrait pas poser de problèmes !
- Non, j’estime que tu n’es pas prêt pour ce genre d’adversaires.
Saïri n’avait pas l’air très convaincu. Si il se glissait parmi un groupe de guerriers déjà formés, ils pourraient ensemble venir à bout d’un Marat. Alors qu’il ressassait ses idées, un oiseau courageux descendit vers le fond de la gorge, un milan noir. Il avait un morceau de parchemin attaché à une patte. Le Clan du Milan Noir utilisait ces oiseaux pour transmettre leurs messages. Ils étaient éduqués depuis leur naissance par les chirikans, les dresseurs du clan.
Les ordres de Risia voyageaient ainsi par les airs jusqu’aux guerriers qui attendaient en bas et lorsque la horde gobelinoïde fit son apparition, tout le monde était prêt.

Thyrus
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Message par Thyrus Mer 2 Déc - 13:18

Gorduk grogna dans une langue gutturale un ordre de départ à l’intention des stupides gobelins qui l’entouraient. Ca puait l’humain à trois lieues à la ronde. Ces culs-terreux attendaient sûrement quelque part une occasion de les prendre par surprise. Ils avaient à n’en pas douter repérer depuis longtemps leur groupe un peu hétéroclite. Ces incapables de gobelins étaient aussi discrets qu’un homme dans une cité naine… La troupe se mit en marche dans une grande cacophonie de petits cris stridents. En plus, songea Gorduk, leur langage est d’une vulgarité…Lorsqu’ils atteindraient le rétrécissement dans le fond de la gorge, ils essuieraient quelques volées de flèches, ensuite les corps à corps s’engageraient. D’après ce qu’il avait pu tirer comme information à ses prisonniers occasionnels, c’était une tactique typique des hommes de l’Eladon. Peu nombreux, ils pratiquaient un combat de harcèlement, ils limitaient le plus possible la durée des affrontements pour éviter les pertes mais on racontait que certains de leurs guerriers étaient de redoutables adversaires. Gorduk jeta un coup d’œil rapide à un de ses compagnons Marats. Il aiguisait son hachoir sur un vieux fémur blanchi par le soleil, un sourire malsain lui traversant le visage entre deux cicatrices. Oui, tous les gobelins allaient y passer, mais la promesse de la bagarre qui s’annonçait était si tentante…


*
* *


- Feu ! cria Risia d’une voix ferme.
Saïri entendit les claquements secs caractéristiques des cordes qui décochent leurs traits mortels. Une nuée noire dévala les pentes pour aller se planter sans distinction dans les boucliers, les jambes, les poitrines ou les yeux. Les corps des gobelins tombaient par dizaines. Les Marats, plus intelligents que leurs compagnons à peaux vertes, se dispersèrent pour diviser les tirs. A la cinquième volée, Saïri encochait une dernière flèche.
- Dépêche-toi de tirer ! lui ordonna Risia. Tu vas gêner les autres !
Il se concentra pour viser mais il tremblait malgré lui.
- Respire, conseilla Risia. Puis inspire un grand coup, bloque ta respiration, vise et tire.
- D’accord.
Il s’exécuta sans broncher.
- Maintenant ! Décoche !
La flèche siffla en direction d’un Marat mais celui-ci se jeta sur le coté pour éviter la morsure de l’acier. Saïri frappa le sol en jurant.
- Il va me le payer ! Celui-là est pour moi ! fulmina-t-il en encochant une autre flèche.
- Pas question ! On ne tire plus ! rétorqua Risia. Les corps à corps vont s’engager. Mets ton orgueil de coté !
L’écho des cris de guerre de leurs compagnons remonta depuis le fond de la gorge. L’embuscade passait à sa deuxième phase.
Risia se détourna un instant pour crier des ordres aux chirikans. Sans réfléchir, Saïri tira une épée courte de sa ceinture et s’élança sur un sentier qui le mènerait dans les combats, tout en bas. Il aurait sa revanche sur le Marat. Lorsque Risia s’aperçut de sa disparition, il était déjà loin.
- Capitaine ! s’écria un archer. Votre protégé !
Il insista bien sur le mot « protégé » avec une pointe d’ironie. Risia fit abstraction de cette petite pique, ce n’était pas le moment de se prendre la tête.
Soudain, elle le vit descendre en courant vers l’ennemi, vers les combats, vers la mort. Elle paniqua.
- Maudit gamin ! jura-t-elle en s’élançant à sa poursuite. Dolmian ! Prenez le commandement !

Plus il descendait, plus l’excitation montait en Saïri. Il avançait d’un pas rapide, habitué aux terrains escarpés. Il portait la tenue de combat légère du clan qui offrait une grande liberté de mouvement. Des vêtements en peau tannée, souple et résistant, ainsi que des jambières et des brassards rigides en cuir bouilli. Cet équipement ne procurait pas la protection d’une armure mais était plus léger, idéal pour le combat à l’épée. De longues plumes noires ornaient le vêtement sur les bras, les cuisses et les épaules.
- Say ! Reviens ici tout de suite ! ordonna Risia derrière lui. Elle ne pourrait pas le rattraper avant qu’il ne se perde dans la mêlée, même si elle avançait plus vite que lui. Saïri n’entendait pas sa voix. Son esprit était ailleurs, empli d’une volonté guerrière. Lorsqu’il combattait, Saïri ne pensait plus à rien d’autre. Il oubliait tous ses soucis, il oubliait son estomac vide, il oubliait la misère dans laquelle lui et les siens vivaient quotidiennement. C’était son échappatoire, sa passion, sa drogue. Il adorait ça. Très petit, il s’était intéressé au maniement des armes en voyant les adultes se battre. Risia lui avait enseigné les bases du combat et continuait à lui apprendre énormément. Il passait des heures à s’entraîner, répétant des dizaines de fois les mêmes gestes mortels. En bas de la pente, deux gobelins attendaient Saïri de pied ferme. Il pouvait sentir l’odeur âcre qui émanait de leurs corps. Une épée se leva, siffla dans l’air en décrivant des arcs symétriques. C’est la dernière chose que les gobelins aperçurent avant de mourir. Le tintements de l’acier résonnait dans la passe, ponctué par des cris de guerre et les râles des combattants agonisants. Sur le sol, le sang des hommes se mêlait à celui des gobelins. Le soleil se couchait dans les contrées de l’est, inondant la scène d’une lueur rouge.


*
* *


Cinq guerriers se massaient autour de Gorduk. Le Marat avait fort à faire. Il y avait tellement longtemps qu’il n’avait plus eu l’occasion de se défouler de la sorte. L’un de ses assaillants tenta de le transpercer avec une lance. Le fer s’enfonça dans sa cuisse. Gorduk saisit la hampe, insensible à la douleur, et tira un coup sec pour dégager l’arme qu’il relança, trois fois plus fort, à son propriétaire, renvoyant son âme à son créateur. Les quatre hommes restants passèrent à l’attaque. Magnifique ! se réjouit-il à la perspective du carnage qui s’offrait à lui. Les Marats étaient en général très portés sur la violence, mais celui-ci dépassait de loin tous les autres. Après s’être débarrassé des humains qui traînaient dans ses pattes, Gorduk balaya le champ de bataille d’un regard circulaire. A première vue, ils étaient nettement plus nombreux que les humains, cependant les manœuvres tactiques de ces derniers leur permettaient de suivre le rythme. On pouvait même prévoir qu’ils auraient l’avantage sur la horde gobelinoïde. Les bonshommes verts se faisaient de plus en plus rares. Dans quinze minutes, ils perdraient la bataille. A ce moment là, il serait lui-même très loin du danger. Le colosse se frayait un chemin à travers les corps, vivants ou morts, dans l’idée de profiter un maximum de l’événement avant de s’éclipser comme un voleur.
Mais soudain il croisa le regard d’un jeune garçon, debout sur un gros rocher . A en juger par son apparence, il devait approcher des quinze ans selon les critères humains. Ses yeux étaient animés d’un feu bouillonnant. Qu’est-ce qu’un gamin si jeune venait trafiquer au beau milieu d’une bataille ? Mais ses yeux avait vraiment quelque chose de spécial pour quelqu’un de son âge. Il avait le regard d’un homme dévoué corps et âme à ses émotions. S’il était né quelques années plus tôt, Gorduck n’aurait pas aimé le croiser sur un champ de bataille. Qu’importe ! Il avait l’air amusant. D’un geste du doigt, Gorduk lui fit signe d’approcher. Le garçon sauta de son perchoir improvisé pour répondre au défi. Trois flèches s’abattirent à l’endroit où il se tenait un instant plus tôt…

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Message par pfioukat Mer 2 Déc - 18:03

CARTONNES j'adore !!!
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Message par Thyrus Sam 5 Déc - 2:21

Risia courait à perdre haleine. Sur le champ de bataille, elle était comme un fantôme. Elle apparaissait soudainement au milieu d’une échaffourrée pour aider ses compagnons puis elle disparaissait tellement vite qu’on se demandait si elle avait vraiment été présente. De temps à autre, elle lançait des regards vers le haut et Dolmian lui confirmait d’un signe de main que tout se passait bien. Mais ce qu’elle attendait vraiment, c’était qu’on lui montre ou se trouvait Saïri. Malgré tout le respect que ses hommes lui portaient, aucun d’eux ne daignait lui apporter ce renseignement. Ils étaient accrochés à leurs traditions et ne démontraient aucune sympathie pour Saïri qui avait été recueilli dans un autre clan. C’est en le sachant en danger qu’elle se rendit compte à quel point elle tenait à lui. Elle l’avait élevé toute seule pendant toutes ses années, le protégeant de la malveillance des autres membres du clan.
Elle se reconcentra sur le combat. Il fallait qu’elle retrouve le gamin, se dit-elle mais si elle se faisait tuer maintenant, il se retrouverait seul au monde, ce qui, à bien y réfléchir, était encore pire.

*
* *

Dans le chaos qui enivrait les lieux, Saïri parvint finalement à se rapprocher de son adversaire. Le Marat était colossal, tellement impressionnant que Saïri se demanda si il avait eu une bonne idée de désobéir à Risia… D’ailleurs, il n’osait songer au savon qu’elle allait lui passer. Il se mit en garde, déterminer à montrer au Marat que lui aussi pouvait se défendre.
Seulement, Saïri avait beau être vigoureux, son manque d’expérience ne jouait pas en sa faveur. Dans le feu de l’action, il avait complètement oublier un des paramètres les plus importants dans une bataille, les sorciers de guerre…
Lorsque Gorduk tendit la paume de la main vers lui, il était trop tard pour faire demi tour.
Les lèvres du mastodonte remuèrent pour former un unique mot.
- Ablung ! cria-t-il d’un seul souffle.
Une onde, pareille à celles qu’on observe lorsqu’on lance un objet dans l’eau, se propagea dans l’air, de la main du lanceur jusqu’au poignet de Saïri. Il du lâcher son épée qui fut projetée à quelques pas de là, hors de portée.
L’angoisse et le doute envahirent le jeune garçon.
Pourquoi le Marat s’était-il contenté de le désarmer ? Saïri en était presque certain, il aurait pu utiliser un sort beaucoup plus dévastateur.
Soudain, une douleur oppressante lui lacéra le flanc. Gorduk venait de lui enfoncer son genoux musclé dans les côtes, lui faisant mordre la poussière comme un vieux sac qu’on aurait jeté dans une fosse. Un cri rauque annonçait la troisième attaque. Instinctivement, Saïri se roula sur le côté juste à temps pour éviter de finir broyé sous une immense massue. Le jeune homme se releva, le souffle haletant tandis que son adversaire relevait lentement son arme.
- Tu as des réflexes, humain, commença-t-il d’une voix grave. Mais mon prochain coup te tuera !
Alors, tout se passa au ralenti et les quelques secondes qui suivirent semblèrent durer une éternité aux yeux de Saïri. Le Marat s’avança, bouillant d’une rage malsaine.
Que se passait-il ? Les membres de son corps refusaient de lui obéir, il restait complètement immobile, paralysé. Alors, tandis que l’énorme masse s’abattait lentement sur lui, pareille à une sentence implacable, la confiance de Saïri se brisa, comme un miroir de mauvaise qualité, en une myriade de fragments aussi nombreux que les étoiles qui s’allumaient dans le ciel.
C’était la fin… Il n’avait pas le temps de pleurer, mais toute son âme hurlait au désespoir.
Du regard, il chercha une aide improbable qui ne viendrait jamais. Saïri sentit son âme le quitter et il fut plongé dans d’opaques ténèbres. Lentement, il lui sembla glisser, tomber dans le vide. Quand cette impression s’estompa, l’obscurité était presque palpable, on y voyait rien. Il était libre, il pouvait bouger et respirer. Comme il prenait conscience de cette liberté de mouvement et qu’il n’avait aucun repère de haut et de bas, il perdit l’équilibre et s’effondra.
Il y avait un sol. Saïri passa sa main dessus pour en évaluer la consistance. Il était recouvert de poussière et de cendres. Le jeune homme désorienté continua à tâter un peu plus loin et ne pu distinguer aucun changement de texture, aucun relief, rien que de la poussière…. Où était-il ? Il se souvint du Marat. Serait-il mort ? Cet endroit serait-il l’au-delà promit par les dieux ? Non, impossible ! C’était trop sinistre ! Pourtant, le jeune garçon ne trouvait pas d’autre explication à ce phénomène. Au bout d’un moment il en vient à la conclusion qu’il s’était conduit en idiot et qu’il avait du être tué en conséquence.
Il s’assit sur le sol et sanglota doucement. La vie était injuste, elle dotait certaines créatures d’armes contre lesquelles on ne pouvait se protéger. Soudain, dans les ténèbres environnantes, Saïri perçu du coin de l’œil une petite lueur. Une étincelle d’espoir s’alluma dans son esprit.
La lumière se rapprocha. Au centre, il y avait une femme. Quand elle arriva à la hauteur du garçon, l’obscurité se dissipa légèrement et le paysage se transforma. Saïri était maintenant dans une forêt dense et la lune pleine brillait dans le ciel comme une perle au cou d’une femme.
- Pourquoi pleures-tu, mon ange ? demanda la femme au visage insondable.
- Le monde est injuste… nous sommes impuissants….
- Vraiment ? Moi je crois que vous détenez une arme très puissante qu’aucun Marat au monde ne peut posséder.
- Et qu’est-elle donc ?
- L’amour, dit la femme en souriant. Ton heure n’est pas encore venue, vas mon fils !
Et tout redevint comme avant. Il réintégra son corps, en face du Marat et avant qu’il ait pu s’interroger sur cette vision, la vie reprit son cours. Risia surgit de nulle part et se jetta sur Saïri pour le plaquer au sol. La masse s’abattit dans la terre, manquant sa cible.
- Reste au sol. Fais le mort, lui dit la voix familière.
Saïri ne s’était sans doute jamais senti aussi content de voir Risia mais il n’était pas pour autant rassuré. Le combat était loin d’être gagné. Et puis, il y avait autre chose, une boule qui prenait forme dans son ventre et le déchirait de l’intérieur. Le garçon était sujet à une sensation nouvelle, qu’il ne pouvait décrire, comme si un déclic avait eu lieu dans son esprit. Mais qu’est-ce qui se passait ? Qu’est-ce qui changeait en lui ?
Risia se releva et se retourna vers le mastodonte. Son visage affichait une expression d’intense concentration et son regard aurait cloué le bec au plus bavard. Les deux adversaires tournait l’un autour de l’autre comme pour s’intimider ou se jauger.
Puis les lèvres du Marat remuèrent. Risia s’accroupit lentement, ramassa une pierre de la taille d’un poing et d’un geste très rapide, l’envoya droit dans les dents du colosse.
- Trêve de bavardages, sorcier, lança-t-elle. Je ne te laisserai pas parler. Je ne sais que trop bien de quoi ta magie est capable.
Alors, pour la première fois depuis le début des hostilités, le Marat parut incertain. Il se reprit vite pour répliquer.
- Très bien, humaine, commença-t-il. Tu as osé t’attaquer à Gorduk ! Gorduk va te faire payer !
Il mit rapidement ses paroles en œuvre et passa à l’action. Risia se contentait d’esquiver les coups, enchaînant les roulades et les feintes. Recevoir de front une attaque de Gorduk était assez risqué. Il frappait très fort. Risia analysait son adversaire à la recherche d’une faille à exploiter. Bientôt, des gouttes de sueur commencèrent à perler sur son visage. Puis, elle s’arrêta soudainement au milieu d’un mouvement, sur le flanc du Marat.
- Tu es faites ! s’écria-t-il en abattant son arme.
Ce fut le dernier coup qu’il donna. Risia s’étant rapprochée très près de lui, il avait du réagir rapidement, cependant la puissance de sa frappe en était considérablement diminuée. Levant son épée au dessus de sa tête, Risia bloqua l’attaque, sorti une dague de sa botte et l’enfonça dans la gorge découverte de l’assaillant.
- Non Gorduk. Ce n’est pas toi qui me conduira dans l’autre monde, conclut-t-elle sur le ton de la fatalité.
Le sorcier s’écroula pour ne plus se relever.
C’était la débandade dans les rangs gobelins. Ils fuyaient de plus en plus vers les grottes.
Des batailles comme celle-ci, il y en avait tous les jours en Eladon. Les gobelins proliféraient à une vitesse incroyable et si on ne venait pas décimer un peu leur rangs, c’était eux qui s’attaquaient aux villages humains. On pouvait dire, sans trop s’éloigner de la vérité, que c’était le quotidien des hommes de l’Eladon. Risia s’approcha de son protégé.
- Qu’est-ce qui t’a pris de te lancer tête baissée dans la mêlée ? accusa-t-elle. Tu aurais pu…
Elle ne termina pas sa phrase. Sa voix s’étrangla.
- Donne moi ton arme ! lui intima-t-elle en se reprenant en main.
Saïri obtempéra sans broncher, il avait à cœur de ne plus s’attirer d’ennuis pour aujourd’hui. Il lui tendit donc son épée qu’il avait ramassée quelques instants plus tôt.
Risia la saisit et l’attacha à sa ceinture.
- Je te la rendrai quand tu sera un peu plus mature…
Pour éviter de croiser son regard, le jeune garçon balaya le champ de bataille. Il faisait nuit à présent mais l’odeur de mort qui se traînait dans l’air en disait long sur ce qui c’était passé.
Risia le prit par le bras.
- Allez, viens. Ne restons pas ici. On va soigner tes blessures.
Avant de partir, Saïri jetta un dernier coup d’œil au corps de Gorduk qui gisait, inerte, parmi tant d’autres. C’est au cœur du danger qu’on a le plus de chance de survivre, pensa-t-il en se remémorant le dernier combat du Marat. Aujourd’hui, l’amour de Risia l’avait sauvé. Il avait trouvé la cause de son malaise. Aujourd’hui, pour la première fois de sa vie, il avait frôler la mort.

Fin du chapitre 2

Thyrus
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Message par Thyrus Sam 12 Déc - 1:40

III. Correspondance.

Le lendemain matin, je me réveillai dans mon lit, bien emmitouflé dans mes couvertures. La dernière chose dont je me souvenais de la veille, c’était de m’être assoupi dans les bras de ma mère et puis plus rien. Instinctivement, je passai sur mon corps une main engourdie par le sommeil. J’étais vêtu d’un pyjama ! Ce n’est pas dans cette tenue que je me suis endormi, me dis-je en rougissant de honte…C’est la dernière fois que je dors devant elle hors de mon lit ! Dépité, je me retournai dans mes draps comme si ils pouvaient me séparer du monde. La porte de ma chambre s’ouvrit. Ma mère passa la tête par l’entrebâillement.
- Bonjour toi ! dit-elle d’une voix pleine de tendresse. Bien dormi ?
Je lui répondis par un grommellement avant de disparaître, complètement cette fois-ci, sous mes couvertures.
- Oh là là ! Tu es bien grognon ce matin ! reprit-t-elle en rentrant dans la pièce. Elle s’approcha de la fenêtre et ouvrit en grand les rideaux. Les rayons du soleil d’hiver pénétrèrent dans la chambre. La matinée devait déjà être bien entamée. Ensuite elle s’assit sur le bord de mon lit et entreprit de dégager ma tête pour l’amener à l’air libre. J’essayai de résister mais au bout d’un moment, elle prit le dessus et j’émergeai.
- Je t’ai eu ! lança-t-elle en riant.
Comme mon attitude ne changeait pas, son visage exprima l’espace d’un instant une sorte d’inquiétude.
- Allons, mon bébé, qu’est-ce qui ne va pas ? Tu n’es tout de même pas malade ? demanda-t-elle en posant une main sur mon front. Je me décidai enfin à dénouer ma langue.
- Je suis en pyjama, répondis-je d’un ton sec.
- Et alors ? interrogea ma mère qui ne voyait pas où je voulais en venir.
- Et alors… Je ne l’ai pas enfilé tout seul !
Elle sembla enfin comprendre… et elle éclata de rire.
- C’est donc ça qui te tracasse à ce point ?
- Je ne trouve pas ça drôle ! protestais-je.
- Moi si. Une mère a bien le droit de s’occuper de son enfant non ? Tu aurais préféré que je te laisse planter dans le fauteuil, tout courbatu ?
- Je crois que oui ! Tu m’as humilié !
- Je pense qu’il y a des choses plus humiliantes qu’un petit garçon vu nu par sa mère, relança-t-elle pour me taquiner.
- Laisse-moi tranquille ! criais-je à court d’idées.
Elle prit un petit air sadique et tenta une dernière pique pour mettre la cerise sur le gâteau.
- En tout cas, conclut-t-elle. J’ai pu vérifier que tu avais toujours d’aussi belles fesses qu’étant nourrisson.
C’en fut trop. J’attrapai un oreiller et lui lançai à la figure. Mais ça ne produisit pas l’effet voulu. Ma mère rattrapa l’oreiller et se jeta sur moi !
- Tu veux employer la manière forte ? demanda-t-elle sur ce même ton taquin, agaçant.
Après quelques secondes, il parut évident que je ne faisais pas le poids.
- Alors ? Tu te rends ?
- NON !
Elle me plaqua l’oreiller sur la tête.
- Arrête ! Tu m’étouffes ! hurlais-je désespéré.
- Tu te rends ?
j’émis un son incompréhensible, étouffé par les plumes.
- Je ne comprends pas, reprit ma mère. Que dis-tu ?
Elle écarta légèrement le coussin. Je pus enfin m’exprimer.
- D’accord ! Je me rends !
- Qui est la meilleure ?
- C’est… c’est toi, admis-je à contrecœur.
Elle sourit.
- Ce n’est pas encore aujourd’hui que tu battras ta mère. Peut-être quand tu auras les fesses un peu plus fermes, continua-t-elle en prenant un air songeur.
- Ne recommence pas ! suppliais-je au bord des larmes.
- Je me rend aussi, assura-t-elle en ébouriffant mes cheveux. Lèves-toi maintenant, j’ai besoin de toi.
- J’ai pas envie.
Je sombrais à nouveau dans mes draps.
- Je m’en vais alors.
- C’est ça, va-t’en !
Chose très étonnante, ce n’était pas dans ses habitudes de me céder aussi facilement. Elle sortit de la pièce. J’étais enfin tranquille. Les minutes passèrent, calmes, confortables, apaisantes. Je fixai mon regard sur le plafond en bois. Suivant la lumière, il avait parfois des reflets argentés. Ma mère m’avait dit un jour que les planches avaient été offertes au premier propriétaire de la maison par les Fées en récompense de services rendus. C’était un événement très rare car d’ordinaire, les Fées ne se mêlent pas à nous. Le bois avait des propriétés bienfaisantes et chasserait les mauvais rêves. C’est pour cette raison que ma mère m’avait installé ici. Une petite tache noire sur une poutre attirait spécialement mon attention. En réalité, c’était une excuse pour ne pas me lever. Soudain, la tache sembla grandir et se détacher du bois pour changer de forme. Petit à petit, elle prit l’apparence d’un corps vivant. Je voyais des bras, des jambes et des yeux verts… de petites branches et… des feuilles… Une panique folle s’empara de moi. C’était une dryade ! Une voix résonna dans ma tête.
- Je t’ai retrouvé, dit la dryade.
Bon sang ! Elle m’avait suivit jusqu’ici ! En dessous de mon matelas, j’entendis comme un raclement. Une goutte tomba dans le vase de mon angoisse qui déborda d’un flot de désespoir. Avec la plus extrême prudence, je sorti de mon lit et regardai en dessous en soulevant délicatement la couverture. Deux yeux verts me regardaient depuis l’obscurité de l’endroit.
- Quel joli garçon ! Je me demande si je pourrais…
Pris de tremblements, je sorti dans le couloir en courant.
- Maman !
Pas de réponse. Où était-elle ?
- Maman ! Reviens ! implorais-je
Je déboulais dans la salle à manger, puis dans la cuisine, personne. Elle n’était pas non plus dans sa chambre, ni dans son bureau et Nari avait elle aussi disparu.
- Maman, reviens ! Je suis désolé !
- Que se passe-t-il, trésor ? dit la voix de ma mère dans mon dos. Pourquoi trembles-tu comme ça ?
j’aurai mis ma main à couper qu’elle ne se trouvait pas à cet endroit un instant plus tôt mais j’étais trop effrayé pour réfléchir à la question. Je me glissai derrière elle pour me mettre à l’abri.
- Je… Il y a des dryades dans ma chambre ! balbutiais-je. Fais les partir s’il te plaît.
- Ne me colle pas comme ça, dit-elle d’un air étrangement amusé. Je ne peux plus bouger. Allons voir, je suis sûre qu’elles ne sont pas méchantes.
- Passe devant, lançais-je, peu rassuré.
Arrivé dans ma chambre, tout était normal, la tache avait retrouvé sa forme initiale sur le plafond.
- Et bien, Thyrus ? Où sont-elles passées ? demanda-t-elle les mains sur les hanches.
- En dessous du lit !
- Voyons cela, dit-elle en s’agenouillant.
- Fais attention !
- Bien le bonjour madame la dryade, commença-t-elle. Etes-vous toujours là ?
Elle souleva le couvre-lit, en-dessous, rien…
Je ne comprenais pas. Comment avaient-elles disparu ? Ma mère me jeta un regard grave et sévère.
- Je te promets qu’elles étaient là ! tentais-je pour me disculper. Elles avaient des yeux verts et… les mots restèrent dans ma gorge. Je n’avais aucune preuve, aucune excuse. Ma mère soutenu encore un peu son regard inquisiteur. On aurait dit qu’elle se forçait… Brusquement, son masque de dureté se brisa pour laisser la place à des éclats de rire. Cette fois, je ne comprenais vraiment plus rien.
- Regarde, expliqua-t-elle en effectuant des gestes avec les mains.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Regarde et tais-toi.
Elle prononça une phrase dans une langue que je ne connaissais pas. Un peu comme les mots que Teck utilisait pour lancer ses sorts mais en plus compliqué. Puis, à l’opposé de la pièce, la silhouette d’une dryade pris forme avec ses deux yeux verts caractéristiques. J’étais sidéré. Je regardai tour à tour ma mère puis l’image de la dryade.
- Bonjour Thyrus ! C’est une belle heure pour se lever non ? dit l’illusion à mon intention.
Les lèvres de ma mère avaient remués mais le son venait de la dryade. Ensuite l’enchantement se dissipa et la lanceuse du sort s’assit sur mon lit. Elle s’était encore moquée de moi !
- Tu es méchante ! accusais-je
- Et toi, tu es grognon ! répliqua-t-elle, son index pointé vers moi.
Je me surpris à regarder mes orteils nus avec une attention toute particulière jusqu’à ce qu’elle brise le silence.
- Tu disais que tu étais désolé tout à l’heure ? Je me trompe ?
- Excuse moi, maman, risquais-je timidement.
- Approche, dit-elle.
Sa voix n’avait plus rien de cassant, elle était redevenue affectueuse. Je savais que la leçon était terminée. J’avançai vers elle. Elle m’installa sur ses genoux, déposa un baiser sur mon front et me serra contre son cœur comme elle le faisait à chaque fois qu’elle voulait me consoler ou me rassurer. Et comme toujours, en pareille situation, je m’abandonnais à son étreinte maternelle, redevenant l’innocent petit garçon de dix ans qui sommeillait en moi.
- Ecoute moi bien Thyrus, dit-elle calmement. Il ne faut jamais blâmer les autres pour des problèmes qu’on a provoqués soi-même. C’est bien compris ?
- Oui, maman.
-Bien. Tu vas t’habiller maintenant pendant que je prépare ton petit déjeuner.
- Nari n’est pas là ?
- Non, elle a du s’absenter aujourd’hui. Je t’ai rien que pour moi ! gloussa-t-elle en me chatouillant. Allez ! Fais moi un sourire !
- Arrête ! criais-je entre deux quintes de rire.
Elle m’embrassa à nouveau et sortit dans le couloir en refermant la porte derrière elle.

Thyrus
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Message par Olenusia Dim 13 Déc - 2:04

MERCI et PTDR je m'imagine tout à fait avec mon grand dans quelques années lol!

ca mis à part... CARTONNES c'est quand la SUIIIIIIITTTEEE!!! LANGUE
Olenusia
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Message par Arondel Dim 13 Déc - 20:09

PFFFFFFFFFIIIIIIIIIOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUU !!!! Et je n'appelle pas notre chère amie !!!
Je t'avais promis de lire ton histoire et je dois avouer qu'avec la semaine de m---e que je me suis tapé, j'ai pas vraiment eu le temps de me promener sur tes lignes .
Aujourd'hui, par contre, j'ai fait mieux que cela ! C'est énnervant de lire à l'écran, il y en a toujours un qui a une question à te poser . C'est pourquoi, j'ai transféré ton texte dans un fichier à part et j'ai tout sorti de l'imprimante ! 23 pages en tout ! Mais j'ai tout lu . C'est bon ! Ca donne envie de lire la suite et de voir où on va arriver . Comment les protagonistes vont se croiser ou jouer un rôle dans l'histoire !
BRAVO SUPER HOURA CARTONNES On aimerait en savoir plus et on attend impatiemment que tu nous la donne !!!
Une histoire... Applaudissements-185 Continue ! Tu as du talent !
Arondel
Arondel


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Message par Caramelli Dim 13 Déc - 20:32

(j'ai pas encore eu le temps, mais je crois que je vais faire comme toi Ronron!)
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